Garante de la production, du traitement et de la distribution de l’eau potable sur son territoire, Bièvre Isère a organisé, mercredi 21 juin, un exercice de gestion de crise. Le but : évaluer les capacités des services à agir en cas d’urgence.

Ressource indispensable à la vie du territoire et de ses habitants, l’eau fait l’objet d’une attention particulière de la part de Bièvre Isère. En effet, les agents du service Eau potable de l’intercommunalité exercent une surveillance étroite, du prélèvement au niveau des nappes phréatiques jusqu’aux robinets des usagers, en passant par les phases de traitement et de stockage.

Afin d’évaluer la capacité de ses services à agir en situation d’urgence, la communauté de communes organisait, mercredi 21 juin, un exercice de crise. Cette simulation se déroulait sur la commune de Viriville et lien avec l’Institut des risques majeurs (IRMa) de Grenoble.

Gérer un manque d’eau dû à la sècheresse

L’exercice se déroulait selon un scénario défini à l’avance et tenu secret, pour ne pas compromettre l’efficacité de la chaîne de transmission de l’information. À 8h40, un habitant de la commune de Viriville appelait le standard de Bièvre Isère, affirmant ne plus avoir d’eau à son domicile. L’information remontait jusqu’au service Eau potable, qui transmettait la fiche d’intervention à un agent. Les chefs d’équipes étaient eux aussi mobilisés pour trouver l’origine de l’incident, et pour procéder aux éventuelles réparations.

Dans le même temps, les techniciens en charge de la supervision du réseau constataient un niveau d’eau anormalement bas sur la nappe phréatique, depuis le forage de la Robinière, toujours à Viriville. Cet événement indiquait un réservoir du Galix vide et l’impossibilité d’assurer la distribution de l’eau aux usagers. Parallèlement, d’autres habitants appelaient les services de Bièvre Isère pour signaler un manque d’eau.

Face à cette situation, les chefs d’équipes alertaient le responsable du réseau, qui remontait l’information à son tour à la direction. Ce contexte de déficit de la ressource en eau impliquait le déclenchement d’une cellule de crise, mise en place au Centre technique n°1, situé à La Côte Saint-André

Les investigations se poursuivaient durant toute la matinée jusqu’à confirmation d’un manque d’eau lié à la sécheresse. Diverses solutions de réapprovisionnement étaient alors proposées, dont le remplissage par camion-citerne et le port de packs d’eau aux personnes fragiles et isolées. Ces propositions étaient transmises à l’Agence régionale de santé et à la Direction départementale des territoires et devaient faire l’objet de validations, avant le retour à la normale en début d’après-midi.

Pour Joël Gullon, président de Bièvre Isère, « cette simulation a permis de tester la réactivité des services de l’intercommunalité et de ses agents. Elle permet aussi d’évaluer l’efficacité des réponses que nous pouvons apporter aux habitants du territoire, grâce au travail réalisé avec nos partenaires, comme l’Agence régionale de santé ou l’Institut des risques majeurs de Grenoble. Cet exercice de pénurie d’eau en lien avec la sécheresse nous offre également l’occasion de rappeler à tous qu’il est important de consommer cette ressource de manière raisonnée et responsable.  »

Un service d’alerte par SMS

Cette simulation a permis d’évaluer l’efficacité de la communication auprès des usagers concernés. Pour fluidifier et améliorer cette transmission, l’intercommunalité a déployé un système d’information par SMS. Ce dispositif est alimenté par la base de données des abonnés du service Eau potable. Il vient en complément des flyers distribués dans les boîtes aux lettres.

Quelques chiffres

Le réseau de production et de stockage d’eau potable de Bièvre Isère est composé de 93 sources et points de forages qui fournissent 4.4 millions de mètres cubes par an. Ce réseau sera renforcé dans les prochains mois par la création d’une nouvelle station de pompage pour sécuriser l’apport en eau de la commune de Saint Paul d’Izeaux, ainsi que d’un site de forage, à Beauvoir de Marc.

56 agents composent les services Eau potable et assainissement, avec une diversité de missions : entretien des captages et des réservoirs, recherche de fuites, relevés des compteurs, facturation…

La qualité de l’eau est contrôlée quotidiennement par les agents de la communauté de communes et par des laboratoires indépendants. L’an dernier, 506 contrôles bactériologiques et 674 contrôles physico-chimiques ont été effectués.

Sur le territoire, près de 1 300 kilomètres de canalisations permettent l’acheminement de l’eau aux 28 000 abonnés. En 2022, 10 kilomètres de canalisations ont été remplacés.